Notes sur l’évolution récente des publics
des cinq pôles de la Cité des métiers de Paris
 à partir d'observations des conseillers.

 

Ce mémo rend compte d’observations des acteurs de la Cité des métiers de la Cité des sciences sur les demandes des utilisateurs. Il ne s'agit pas du rendu d’une étude[1],  mais d'impressions qualitatives, témoignant de perceptions liées à la pratique quotidienne. Dans ce document, les transformations de notre offre ne sont abordées que marginalement et nous ne traitons ni de l’évolution de notre organisation, ni de celle du contexte territorial et des modes de financements, bien que celles-ci soient cruciales[2].

 

La Cité des métiers et ses évolutions a donné lieu à plusieurs publications dans des revues ou ouvrages spécialisés.

 

Sur les observations des publics lors des premières années de la Cité des métiers, on peut voir en particulier :

¨     La Cité des métiers au service de ses publics , paru dans l’ouvrage collectif « Evaluer ses publics » (collection Boite à outil)  publié par l’ENSSIB-IFB, 1997, Villeurbanne

¨     La Cité des métiers, évaluée par la pratique de ses usagers , étude ethnographique de S. Tievant, 1996, disponible à la Cité des sciences et de l’industrie.

¨     Usager acteur : la Cité des métiers, dossier paru dans le n°158 de la revue Actualité de la formation permanente du Centre inffo, Paris, 1999.

 

Sur l’évolution des ressources documentaires pôles par pôles et l’usage des ressources, on peut signaler:

¨     Les supports documentaires à la Cité des métiers, Bulletin des Bibliothèques de France , n°3-2002, Paris

 

1. Evolution générale du public

La plupart des conseillers s'accordent à dire qu'ils constatent les tendances suivantes :

¨       plus d'anticipation de la part des personnes qui vont changer de statut « dans 3 mois je serai au chômage et je viens par avance... »,

¨       et en général, plus d'interrogation sur l'aval « je suis salarié, je serai demandeur d’emploi dans quelques mois, si j’envisage de suivre une formation, quelles sont mes possibilités ? ça me servira à quoi ?» ;

¨       plus de gens plus informés (pas forcément « mieux » informés d’ailleurs : il semble qu’on soit passé de la pénurie d'information d'il y a dix ans à une multiplicité d'informations qui nous met face des personnes ne sachant pas comment les interpréter et les utiliser peut-être malgré tout nos publics sont-il plutôt moins perdus, sans doute un peu plus qualifiés....

¨       de plus en plus de publics "relais" qui viennent chercher des stratégies pour les autres, pour des groupes.

 

2. Evolutions notées sur le pôle "Trouver un emploi"

Animée par une équipe de l’ANPE Ile-de-France, le pôle "Trouver un emploi" (TUE) assure un rôle d'intermédiation active entre l'offre et la demande de travail. Il a pour vocation d'aider les visiteurs à se positionner efficacement sur le marché du travail, notamment en les invitant à perfectionner leurs techniques de recherche, à rencontrer directement des représentants d'entreprise à l'occasion de journées de recrutement et de forums, et à mieux connaître le droit du travail et les mesures pour l'emploi.

En terme d’évolution du public sur les dernières années, les conseillers du pôle TUE ont constaté que :

¨       le public jeune connaît mieux les mesures pour l'emploi, notamment les contrats de qualification,

¨       le public sollicite principalement le pôle pour travailler ses techniques de recherche d'emploi pour pouvoir approcher directement les entreprises,

¨       le public recherche de plus en plus facilement des offres d'emploi sur Internet et postule sans difficulté pour tous types d'offres d'emploi, et non exclusivement pour des C.D.I.

Globalement, depuis 10 ans, de moins en moins d’utilisateurs confondent ce pôle TUE[3] avec une agence locale pour l’emploi « standard ». Cela signifie que l’on observe :

¨       beaucoup moins de venue pour un usage exclusif des bases de données, (par exemple, moins de saturation par les publics venant exclusivement pour accéder à des d'offres d'emploi : de 1993 à 1996, on observait des queues d’une centaine de personnes chaque matin à l’ouverture pour y accéder)

¨       moins de foule de jeunes cherchant des entreprises pour le volet « travail » d'un contrat de qualification (les premières années, la pression du public obligeait à produire 2 ateliers de 40 places chaque semaine pour aider les jeunes à trouver un employeur en contrat de qualification).

La situation de l’accès aux bases de données d’offres d’emploi semble avoir considérablement évoluée depuis l’ouverture de la Cité des métiers: aujourd’hui les usagers du pôle « trouver un emploi » sont beaucoup moins nombreux à venir seulement pour chercher des offres et d’emplois et cherche en général aussi des informations sur les entreprises (pour préparer des mailings ciblés, des entretiens d’embauche)[4].

 

3. Evolutions notées sur le pôle “Choisir son orientation”

Ce pôle « Choisir son orientation » (CSO) est animé par le CIO Médiacom, structure dépendant des services académiques d’information et d’orientation de l’académie de Paris. Professionnels qualifiés dans l'accueil, l'écoute, l'information et le conseil concernant l'orientation scolaire et professionnelle des personnes, les conseillers d’orientation psychologues qui composent l’équipe recoivent toute personne,  (élève, étudiant, famille, jeune déscolarisé, ou adulte) en quête de repères sur leur trajectoire de formation. Ils contribuent ainsi à aider à l’émergence, à l’élaboration et à la concrétisation des projets scolaires et professionnels.

 

Sur ce pôle CSO, on constate :

¨       de plus en plus de jeunes en recherche de formations comprenant une part importante de stages pratiques (“mais je cherche une formation qui comporte une partie sur le terrain, dans l'entreprise, qui me prépare vraiment.... ”).

¨       des jeunes de plus en plus conscients qu'on ne peut pas faire de prévisions en matière d'emploi ... et en conséquence, ne choisissant pas une orientation en fonction des débouchés, mais recherchant plutôt  « d’autres stratégies en parallèle pour ne pas se retrouver sans rien... pour pouvoir se réorienter… » . En corollaire, on peut sans doute dire que moins les jeunes savent ce qu'ils veulent faire, plus ils formulent leurs demandes et cherchent des infos en terme de débouchés.

¨       davantage de demandes émanant de jeunes plus avancés dans leur scolarité, pour prolonger leurs études, aller plus loin en continuant à étudier

¨       beaucoup de demandes pour "des tests à passer sur place" et toujours beaucoup de demandes de rencontres avec des professionnels...

¨       de plus en plus de croisements avec le pôle « Changer sa vie professionnelle, évoluer, valider ses acquis », en particulier liées à la connaissance des professions et des diplômes.

Sur ce pôle, 13 % d'entretiens impliquent les parents (un tiers de ces 13% d'entretiens se font avec des parents seuls, sans le jeune concerné...) ; pendant les vacances scolaires, on y reçoit beaucoup de provinciaux (1/10 en moyenne sur l'année) et 1/20 étranger (juin à octobre 2002). Il semble aussi que la durée moyenne des entretiens s’allonge.

 

4. Evolution notée sur le pôle “Trouver une formation (en formation continue)”

Pôle multipartenarial animé à ce jour, par des conseillers de sept institutions l’AFPA, l’ANPE, le CESI, le CNAM, le CLIP, le CNED, la DAFCO de Paris avec l’aide du Fonds Social Européen, le pôle « Trouver une formation » (TUF) accueille toute personne, jeune ou adulte ayant quitté la formation initiale (scolaire ou universitaire) souhaitant obtenir des précisions sur les droits à la formation continue (dispositions administratives et juridiques), des informations sur les programmes de formation spécifique, une aide à l’élaboration d’un volet formation de leur projet professionnel et des conseils sur les moyens à mettre en œuvre pour réaliser leur projet.

Sur ce  pôle TUF, la fréquentation a toujours été très forte – avec une large majorité de demandeurs d’emploi (DE) et de demandeurs d’emploi longue durée (DELD)– mais l’on note trois périodes distinctes :

¨       de 1993 à 1997, le pourcentage de DE et DELD n’ayant aucune connaissance de leurs droits, et des dispositifs de formation auxquels ils pouvaient avoir accès, était très élevé. Les demandes de stages de formation de niveau V dans le secteur sanitaire et social sont alors fortes.

¨       de 1997 à 2000, les DELD sont venus moins nombreux alors que l’on a vu arriver de plus en plus de salariés voulant s’informer pour une évolution de carrière ou une reconversion professionnelle. Les demandes en formation dans le secteur de l’informatique et des technologies de l’information sont élevées, motivées par des projets professionnels pas toujours réalistes. Nous avons constaté également une augmentation du public des niveaux IV et III.

¨       à partir de 2001, malgré les dispositifs mis en place pour les DE , on note que ces personnes connaissent toujours mal leurs droits : la CDM est vécue comme un lieu ressource très utile en la matière. Les salariés sont plus qualifiés ( niveaux III, II et I ), plus autonomes et mieux informés.

Quelque soit la période, la question des droits est omniprésente, mais les gens en sont rarement conscients... Tout cela leur paraît très théorique. Les usagers n’ont aussi aucune idée des coûts réels d’une formation.

Aujourd’hui, on constate que

¨       les personnes anticipent surtout quand elles sont en situation de précarité, par exemple en CDD ou demandeur d’emploi).

¨       de plus en plus de personnes ont déjà certaines informations, en général parcellaires, et trouvent « tout cela très nébuleux, très obscur », Ils ne savent pas quoi en faire, les trier, prendre une décision... Ils cherchent de l'aide pour des choix, des méthodes, des critères pour décider....

¨       ceux qui viennent de leur propre initiative sont principalement des salariés... (il y a aussi des salariés qui viennent envoyés par un organisme, comme des centres de bilan par exemple)

¨       les publics-relais (les professionnels de l'insertion d'Ile-de-France) sont de plus en plus nombreux. Ils viennent à la CDM – lieu-ressource pour trouver des stratégies pour les groupes qu’ils encadrent.

 

Concrètement, quand la demande est l’identification précise d’un stage, on est confronté à l’absence de catalogue général des opportunités de formation[5] et au fait que l’exploration de l’offre de formation doit commencer par une analyse du statut et du droit à financement de chaque individu. Ainsi, il s'est installé une forme de travail nouvelle sur ce pôle TUF. La forme des entretiens a évolué progressivement pour se croiser avec la consultation documentaire. Ils entremêlent aujourd’hui consultations de catalogues, de documents et échanges avec les conseillers : ils fonctionnent de manière plus collective. Des ateliers spécifiques ont aussi été mis en place pour faciliter la recherche.

 

5. Evolutions notées sur le pôle “ Créer son activité “ 

Ouvert seulement depuis 1996[6], ce pôle multipartenarial « Créer son activité » (CSA) est animé par l’ANPE, la Boutique de Gestion de Paris et le CIME, avec le soutien du Fonds social européen. Il vise à promouvoir l’initiative économique pour tous et répond aux questions des candidats à la création d’entreprise. Il s’agit avant tout de les sensibiliser à l’importance de la préparation de leur projet et de les orienter vers les partenaires les plus adaptés. En cela, le pôle est un guichet de pré-accueil, aidant les créateurs à formuler leur idée et clarifier leur projet, ainsi qu’à recadrer leur démarche ; il contribue également à rompre leur isolement en proposant tous les mois des ateliers et rencontres débats.

Depuis l’ouverture du pôle CSA, les demandes du public concernent principalement les aides financières à la création d’entreprise, ainsi que des renseignements sur les statuts juridiques. Bien que la majorité des candidats à la création qui se  présentent n’en soient qu’au stade de l’idée, leurs demandes se concentrent sur des aspects techniques pour lesquelles les choix ne peuvent être arrêtés qu’en fin de parcours. On remarque ainsi que très peu d’entre eux se posent les questions essentielles, comme « comment réaliser mon étude de marché ? », « Je vais changer de statut, quelles vont être mes nouvelles obligations comptables, sociales, fiscales ? », « Comment rencontrer un organisme de conseil qui pourrait m’aider au montage du projet ? », « Où rencontrer d’autres porteurs de projets ? » « Comment mutualiser nos recherches ? ».

Cependant, alors qu’à l'ouverture du pôle en 1996, l’essentiel du public venait par hasard, par curiosité ou dirigé par un autre pôle de la Cité des Métiers, il vient aujourd’hui spécifiquement pour utiliser le pôle CSA, en connaissance de cause, soit pour approfondir un projet encore flou, soit pour poser des questions précises ou chercher de la documentation, d’habitude difficile à trouver[7].

La création d’entreprise étant un thème d’actualité, les porteurs de projet nous interrogent également sur les évolutions législatives :  « Où en est le projet de loi Dutreil ? Que va-t-il apporter comme modification et amélioration au système actuel ? » L’annonce médiatique autour du projet de loi sur l’initiative économique explique peut-être d’ailleurs la forte augmentation de la fréquentation sur le pôle CSA depuis le dernier trimestre 2002 ainsi que l’accroissement de la demande pour les ateliers « Formuler son projet »  et «  Identifier les démarches ».

 

6. Evolutions générales notées sur le pôle “ Changer sa vie professionnelle, évoluer valider ses acquis ”

Ce pôle « Changer sa vie professionnelle, évoluer, valider ses acquis » (CSVP), dédié à l’évolution professionnelle,  est multipartenarial. A ce jour, il est animé par l’ANPE, le CESI, le DAVA de l’Académie de Paris soutenu par le pôle régional d’info-conseil en VAE (cf. infra). Il vise à aider les personnes à se situer dans leur trajectoire professionnelle, à poser un diagnostic, à mener une réflexion qui permettra de construire des actions réalistes. Il explicite les procédures à la disposition du public (bilan de compétences, validation des acquis), leur permet de savoir les utiliser et les aide ainsi à construire leur parcours d’orientation et de mobilité.

 

Les dix années du pôle peuvent être globalement découpées en trois époques :

1.       Le marché de l’emploi va mal : période 1993-1997

Les demandeurs d’emploi sont les plus nombreux : ils ne trouvent pas de travail dans leur domaine, ils pensent alors à une reconversion dans l’urgence. C’est un changement par défaut et non par envie : « Je ne trouve pas dans mon domaine, donc je veux changer de voie ». Ce type de demande est un appel au secours : « aidez-moi ». Cette démarche correspond à une nécessité de travailler, elle ne s’inscrit pas dans une démarche de satisfaction.

2.       Le marché de l’emploi va mieux. Deuxième époque 1998-2001

Les salariés sont plus nombreux à fréquenter le pôle (plus de 50%) et deux  types de demandes se détachent :

a – Les personnes qui ont trouvé un travail avec pour seule motivation « le besoin de travailler » ou « j’ai eu une opportunité », commencent à se poser des questions : « je veux vraiment faire ce qui m’intéresse ». L’urgence semble être moins la priorité, désormais il s’agit de « travailler avec plaisir » et d’être en recherche d’évolution : « Je veux retrouver mes rêves, mes envies, mes désirs ». Dans ce cas, le bilan de compétences est un outil qui permet  d’accéder à cette démarche.

b – Les personnes qui sont en situation explosive dans leur entreprise : « je veux démissionner ». Ces personnes s’autorisent à parler de leurs difficultés et de leur mal-être dans le cadre professionnel. Les problèmes de harcèlement moral apparaissent. La méfiance à parler d’eux s’estompent pour exprimer leurs réelles préoccupations.

 

3.       Actuellement… troisième époque 2002-2003

Les personnes anticipent et sont plus réalistes dans leurs envies et leurs démarches : elles ne s’y prennent plus au dernier moment. Elles ont compris le principe de maturation dans l’élaboration d’un projet et du temps nécessaire pour mettre en œuvre un projet. Les personnes ne sont plus dans l’attente mais dans l’action. Dans cette dernière période, le bilan de compétence est vécu comme un outil qui peut rassurer les salariés et peut les aider à passer du rêve à la réalité : « Comment arriver à mes objectifs ? » En revanche, pour les demandeurs d’emploi, le « bilan de compétences approfondi » (BCA) fait naître les mêmes  envies de rêves, mais la notion de retour à l’emploi et de résultat en fin de prestation rend l’exercice difficile. On constate d’ailleurs sur le pôle que les organismes prestataires de BCA ont parfois beaucoup de mal à travailler de front les envies des personnes et les nécessités de l’ANPE. On peut dire que si le mal-être existe toujours, il semble aujourd’hui mieux cerné. Les notions de souhaits et de désirs semblent mieux intégrées. Et de manière plus générale il semble qu’on constate une meilleure maîtrise de la vie professionnelle dans son ensemble.

 

6.bis Evolutions spécifiquement liées au volet « valider ses acquis » intégré au pôle « Changer sa vie professionnelle, évoluer, valider ses acquis »

Depuis l’ouverture, les conseillers du pôle CSVP[8] informaient fréquemment sur les lois de 1985 et de 1992 en matière de reconnaissance et de validation des acquis professionnels. Les élargissements apportés en 2002 avec la validation des acquis de l’expérience (VAE) le concernant directement, le pôle CSVP a intégré une antenne d’information conseil destinée à aider toute personne à comprendre les possibilités et modalités de la VAE et à identifier le cas échéant la certification à laquelle elle peut prétendre et la procédure à suivre[9]. Pour présenter la VAE comme un outil au service de l’évolution professionnelle, cette fonction a été intégrée au sein d’un pôle unique et élargi : « changer sa vie professionnelle, évoluer, valider ses acquis ». Doté de ce nouvel intitulé[10] et des nouvelles compétences de l’antenne VAE, il permet de mettre en perspective les envies ou besoins d’évolution des usagers avec l’ensemble des outils favorisant la meilleure connaissance, la validation ou le développement de leurs compétences.

De fait, sur ce pôle on constate une forte croissance de la demande VAE depuis l’ouverture de l’antenne VAE en janvier 2003 (sur le pôle CSVP, 46% de demandes en mars et 56% de demandes en avril concernent la VAE).

Concrètement, on observe que cette validation des acquis de l’expérience (VAE) semble donner de l’espoir en permettant « d’être reconnu dans mon évolution professionnelle ». Elle stimule la recherche d’emploi, perçue comme permettant « d’être mieux armé pour l’avenir ». On observe que la VAE redonne confiance et ouvre le chemin de l’évolution professionnelle à des catégories de personnes qui ne s’autorisaient plus à penser à mieux. Plus précisément :

¨       Les demandeurs d’emploi et les salariés en cours de licenciement semblent accepter avec plus de fatalisme des situations difficiles et semblent moins fonctionner dans l’urgence mais plus dans un processus d’anticipation et de prévention. Ils ont l’impression que la VAE les aidera à être pris au sérieux par les futurs employeurs.

¨       Les femmes salariées (65%) sont de grandes demandeuses de VAE. Elles recherchent « une reconnaissance et une place bien méritée dans le monde de l’entreprise ».

¨       Les autodidactes veulent également des diplômes « à la mesure de leur longue expérience ».

¨       Un nombre assez important demandent sur la VAE sans trop savoir ce que cela recouvre.. « on m’en a parlé », « l’ANPE m’envoie me renseigner… »

¨       Avec le développement des demandes concernant la VAE, des liens plus étroits se créent avec le pôle «  Choisir son orientation » pour répondre au mieux aux demandes sur les choix des diplômes.

 



[1] Contrairement au document “ la Cité des métiers, évaluée par la pratique de ses usagers ”, étude ethnographique de S. Tievant, 1996, CSI

[2] La décentralisation de la formation professionnelle d’une part et la reprise de la négociation sociale sur ce thème d’autre part concernent directement les cités des métiers (comme tous les dispositifs d’accueil d’information et d’orientation) et les placent au cœur d’une actualité brûlante.

[3] Ce pôle « Trouver un emploi » était de loin le plus saturé en 1993, alors que c'est aujourd'hui le pôle "Trouver une formation" qui tient cette première place. A l’époque, en 1993, la première demande « documentaire », (tous usagers de la Cité des métiers confondus) portait sur la consultation des offres d’emploi et une salle Minitel intégrée à la Cité des métiers proposait 12 bornes 3614 ANPE régionale utilisables par créneaux de 20 minutes et était totalement saturée.

[4] Depuis 2001, une nouvelle salle « ressources emploi » propose d’ailleurs par séquences de 55 minutes  (durée moyenne constatée d’une recherche « emploi » sur internet) l’utilisation de 10 consoles portail Internet avec deux scenarii au choix : recherche d’offres ou recherche d’informations sur les entreprises à partir d’une présélection de site, d’un accès particulier au Kompass  et d’un moteur de recherche 

[5] Pour répondre au mieux à la demande formulée, en plus des catalogues imprimés mis à jour quotidiennement par les conseillers, a été installée dans l’espace principal de la cité des métiers, une grappe de 4 bornes « formation professionnelle » offrant pour trois d’entre elles un portail « catalogue de l’offre » et l’autre un portail « réglementation ». Leur utilisation doit en réalité être accompagnée : tout seuls, les usagers se perdent dans la complexité des sites existants, dont l’organisation et le langage sont plutôt destinés aux professionnels des misions locales ou des DRH. Les bases de données sont conçues en priorité pour les professionnels de la prescription de formation (missions locales, agences locales pour l’emploi, services de DRH) et ne sont que très peu accessibles à l’utilisateur final (vocabulaire spécifique, pas d’accès au nombre de places disponibles, par exemple).

[6] Cette fonction « créer son activité » était au préalable intégrée au pôle « Trouver un emploi » qui proposait en particulier un atelier mensuel spécialisé. Nous avons souhaité la mettre plus en évidence en 1996 pour favoriser la formulation de questions qui n’émergeaient pas forcément. L’idée était aussi d’ouvrir largement vers les différentes formes de création de son propre emploi : multi salariat, portage…

[7] Sans doute grâce à une meilleure identification du pôle CSA et de ses compétences par les différents organismes franciliens susceptibles de nous recommander à leurs utilisateurs

[8] et aussi des autres pôles, en particulier « trouver une formation »

[9] , dans le cadre du Pôle régional d’information conseil en VAE prévu au contrat de plan État - Région d’Île de France,

[10] En 1996, ce pôle avait déjà  élargi son intervention et s’était métamorphosé en pôle « changer sa vie professionnelle », élargissement d’intitulé qui s’était également assorti d’une évolution des compétences et des méthodes de conduite d’entretien par ses conseillers, alors qu’à l’ouverture en 1993, il s’intitulait « s’informer pour un bilan ».